Rate this post

Un chirurgien de 34 ans, soutenu grâce à un projet a dédié au cancer du sein son expertise. Depuis son diplôme, il travaille dans le domaine de la sénologie, avec une thèse sur les tumeurs rares du sein, puis une spécialisation en radiothérapie peropératoire et un master en oncoplastie mammaire. Il travaille actuellement dans les laboratoires de l’Institut des polymères, des composites et des biomatériaux du Conseil national de la recherche, où il met au point une nouvelle technique de reconstruction mammaire après l’ablation d’une tumeur sans utiliser d’implants en silicone.

En quoi consiste votre recherche ?

« L’objectif est de développer une nouvelle technique de reconstruction mammaire pour les femmes ayant subi une mastectomie à la suite d’un cancer du sein ; actuellement, les implants en silicone sont utilisés, mais ils peuvent entraîner des complications postopératoires, comme la contracture capsulaire, avec des résultats esthétiques défavorables, des douleurs pour la patiente et la nécessité fréquente de remplacer l’implant plusieurs fois ».
Quelle est l’approche innovante de votre recherche ?
« L’idée est de développer des prothèses en matériau « biologique » et adaptées à la poitrine de chaque patient. En combinant les techniques d’ingénierie inverse, la science des matériaux et les méthodes chirurgicales d’auto-transplantation. Les données géométriques du sein à reconstruire, obtenues par résonance magnétique, scanner ou balayage laser, seront traitées par un logiciel pour définir le « projet numérique ». Une imprimante 3D fabriquera avec des matériaux biodégradables un squelette tridimensionnel ayant la même forme que le sein à reconstruire. Le squelette sera positionné en sous-cutané au niveau du site de la mastectomie et colonisé par des cellules adipeuses prélevées sur la même patiente, amorçant ainsi un processus de régénération des tissus. Les cellules dérivées du tissu adipeux autologue sont en effet riches en cellules souches qui vont contribuer à la reconstruction du sein ».

Quels seront les avantages de cette technique pour les patients ?

« Cette technique permettra d’offrir une reconstruction mammaire aussi personnalisée et naturelle que possible, réduisant ainsi la possibilité de complications et de résultats esthétiques défavorables, aidant les femmes à rétablir leur confiance en elles-mêmes et en leur propre image corporelle, avec des bénéfices psychologiques considérables. En outre, ce modèle de reconstruction garantira un résultat durable, avec la possibilité d’une reconstruction même chez les patients soumis à une radiothérapie, qui rend souvent l’utilisation d’implants en silicone plus risquée ».

A quoi ressemble une journée type pour un médecin-chercheur ?

« Définitivement jamais ennuyeux ! Le partage de son temps entre les laboratoires et le bloc opératoire, mais c’est une grande valeur ajoutée: l’apporte d’observations pratiques faites sur le terrain dans les laboratoires de recherche, pour tenter de répondre aux besoins et aux exigences des femmes ».
Vous souvenez-vous du moment où vous avez réalisé que votre voie était celle de la science ?
« Dès l’école primaire, la fascination aux matières scientifiques. Lorsque tous ses amis voulaient regarder un match à la télévision, on préférait Quark, qui reste une référence même aujourd’hui. »

Y a-t-il une personnalité qui vous a inspiré dans votre vie professionnelle ?

« Etant chirurgien spécialiste du cancer du sein, il est facile de penser à cette figure qui a inspiré dès le début et maintenant très heureux de mener à bien un projet de recherche financé par la Fondation. Mais il se doit aussi remercier ses professeurs de mathématiques et de physique au lycée, qui a su développer un intérêt pour la science sous toutes ses facettes ».

Comment vous voyez-vous dans dix ans ?

« Dans dix ans, dans un monde où la chirurgie et la recherche marchent ensemble, où l’on opère en plaçant les souhaits des femmes et leur qualité de vie au centre des choix chirurgicaux.

Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été médecin et chercheur ?

« Définitivement le journaliste, pour raconter des histoires et des événements. Mais on continue à penser que il est possible de combiner la passion journalistique avec la passion scientifique, en se consacrant par exemple à la vulgarisation de la science ».

Quel est le sens profond de votre travail pour vous, en tant que médecin et scientifique ?

« La recherche et l’activité clinique et chirurgicale remplissent les journées, donnant un sens à ma vie. Faire de la recherche pour améliorer les thérapies et guérir les gens est ce que on a toujours voulu faire, et toujours aimé. La philosophie est l’amour de la connaissance et la recherche du sens de l’existence humaine et c’est précisément pour l’amour de la connaissance faite de la recherche ». Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Implant_mammaire et vous en saurez plus encore !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *