Résumé
Le plasma riche en plaquettes (PRP) peut affecter la cicatrisation des tissus mous par le biais des facteurs de croissance libérés après la dégranulation des plaquettes. En raison de ce bénéfice potentiel, les cliniciens ont commencé à injecter du PRP pour le traitement des lésions des tendons, des ligaments, des muscles et des cartilages et de l’arthrose précoce.
Acquisition de preuves :
Une recherche a été effectuée pour les études relatives à la PRP, aux facteurs de croissance et aux lésions des tissus mous de 1990 à 2010. Les références pertinentes de ces études ont également été récupérées.
Résultats :
Les lésions des tissus mous sont une source majeure d’invalidité qui peut souvent être compliquée par une récupération prolongée et incomplète. De nombreux facteurs de croissance peuvent potentialiser la guérison et la régénération des tendons et des ligaments. Les avantages potentiels des processus de guérison améliorés biologiquement ont conduit à un intérêt récent pour l’utilisation de la PRP dans la médecine sportive orthopédique. La PRP a été largement utilisée, de manière anecdotique, pour les élongations musculaires, les tendinopathies et les lésions ligamentaires, ainsi que comme adjuvant chirurgical pour la réparation de la coiffe des rotateurs, la reconstruction du ligament croisé antérieur et les réparations méniscales ou labiales. Bien que la fascination exercée par cette technologie émergente ait entraîné une augmentation spectaculaire de son utilisation, les données scientifiques à l’appui de cette utilisation n’en sont qu’à leurs débuts.
Conclusions :
L’histoire regorge d’études sur la science fondamentale des facteurs de croissance et leur relation avec le maintien, la prolifération et la régénération de divers tissus et cellules dérivées de tissus. Malgré les résultats prometteurs de plusieurs études animales, les études humaines bien contrôlées font défaut.
Mots clés : plasma riche en plaquettes, tendinopathie, lésions ligamentaires, lésions dues à une élongation musculaire, arthrose précoce
Les lésions des tissus mous sont une source majeure d’invalidité et de dépenses de santé, entraînant plus d’un million de visites au cabinet médical par an en Suisse. Chez les athlètes de compétition ou professionnels, cette perte professionnelle peut avoir des conséquences extrêmes. La guérison des tissus mous in vivo est souvent un processus lent, compliqué et incomplet. Notre compréhension de la contribution des facteurs de croissance (GF) à la régulation de la structure et du développement normal des tissus, ainsi que de la réponse des tissus aux blessures, continue d’évoluer à un rythme rapide. Parallèlement à ces progrès scientifiques, nous sommes fascinés par l’impact potentiel de l’application des facteurs de croissance sur la cicatrisation des tissus blessés. La capacité de moduler ou d’augmenter le processus de guérison et d’accélérer les temps de récupération fait l’objet d’une recherche scientifique vigoureuse.
Le plasma riche en plaquettes (PRP) est une méthode simple, efficace et peu invasive pour obtenir une concentration naturelle de GF autologues.
La production de PRP implique la centrifugation du sang autologue pour séparer et extraire le plasma et la couche leucocytaire du sang, qui contiennent de fortes concentrations de plaquettes. La PRP est utilisée depuis longtemps en dentisterie, en dermatologie, en chirurgie plastique et maxillo-faciale, en traumatologie aiguë, en chirurgie esthétique et en médecine vétérinaire. La raison de l’utilisation généralisée de la PRP dans le processus de cicatrisation de types de tissus aussi variés réside dans le fait que les plaquettes représentent un réservoir facilement accessible de GF critiques et d’autres molécules de signalisation, notamment les cytokines cataboliques dérivées des leucocytes et le fibrinogène, qui peuvent régir et réguler le processus de cicatrisation des tissus. Ce milieu de molécules bioactives contribue à une réponse bien orchestrée de cicatrisation des tissus en cas de blessure, qui passe successivement par les phases inflammatoire, réparatrice et de remodelage de la cicatrisation .
L’objectif de cet examen est d’établir une base de connaissances liée à la définition de la PRP et d’analyser les résultats de la PRP dans les études précliniques et cliniques afin de déterminer si les preuves scientifiques cumulées suggèrent l’efficacité de la PRP et soutiennent son utilisation pour le traitement des blessures musculo-squelettiques. Un défi considérable pour l’interprétation et l’extrapolation des données disponibles réside dans la variabilité des concentrations de plaquettes et de leucocytes entre les différentes méthodologies utilisées dans les études précliniques et cliniques.
Le rôle des plaquettes
Les plaquettes sont le premier type de cellules à arriver au site de la lésion tissulaire et sont particulièrement actives dans les premières phases inflammatoires du processus de guérison. Elles jouent un rôle dans l’homéostasie, par l’adhésion de la membrane cellulaire, l’agrégation, la formation de caillots et la libération de substances qui favorisent la réparation des tissus et qui influencent la réactivité des vaisseaux sanguins et des types de cellules sanguines impliqués dans l’angiogenèse et l’inflammation. Les plaquettes assurent la médiation de ces effets par dégranulation, dans laquelle le GF dérivé des plaquettes (PDGF), le GF-β1 transformant (TGF-β1), le GF endothélial vasculaire (VEGF), le GF fibroblastique basique (bFGF) et le GF épidermique (EGF) sont libérés des granules alpha. Les plaquettes stockent également des antibiotiques pour une guérison rapide. https://fr.wikipedia.org/wiki/Plasma_riche_en_plaquettes pour en savoir plus