Augmentation mammaire
Lorsqu’il s’agit de choisir les incisions pour une opération d’augmentation mammaire, il est important de considérer vos options. Il n’y a pas de moyen magique d’insérer des implants sans faire une sorte d’incision. Le premier point de décision est de savoir si l’intervention est une augmentation mammaire autonome ou une augmentation mammaire combinée à un lifting des seins.
Commençons par une augmentation mammaire simple. Il y a trois incisions courantes et une quatrième qui n’est mentionnée que pour être condamnée. Les incisions les plus courantes pour la chirurgie d’augmentation mammaire sont l’incision du sillon inframammaire à la base du sein, l’incision péri-aréolaire à la jonction de la peau aréolaire pigmentée et de la peau native du sein et enfin, l’incision trans-axillaire qui est faite dans la zone des aisselles. L’incision ombilicale a été utilisée pour introduire des implants salins par un long tube métallique dans la poche sous-musculaire. L’utilisation de l’incision ombilicale, limitée aux implants salins traditionnels, et la technique de dissection à l’aveugle ont conduit à l’abandon de cette procédure par les chirurgiens plasticiens agréés.
Cette incision est éloignée du complexe mamelon/aréolaire et, par conséquent, est moins susceptible d’être contaminée par des bactéries cutanées normales vivant dans le mamelon ou les canaux lactifères sous-cutanés. Ces bactéries sont inoffensives en soi, mais on pense qu’elles jouent un rôle dans le développement de la contracture capsulaire. L’incision du sillon inframammaire permet l’accès le plus direct au plan sous-musculaire ou sous-glandulaire et évite la dissection par les canaux de lait autour du mamelon.
En outre, l’incision du pli inframammaire est souvent nécessaire pour optimiser les résultats de la chirurgie de révision des implants mammaires. Nous pensons qu’il suffit d’utiliser une seule incision pour la chirurgie primaire et qu’il s’agit de la meilleure option pour les opérations ultérieures également. Les implants mammaires ne sont pas des dispositifs à vie et vous serez de retour en salle d’opération pour une opération liée aux implants à un moment donné de votre vie.
L’incision péri-aréolaire est une autre incision courante pour la chirurgie esthétique. Les femmes ont des aréoles de tailles très diverses, ce qui peut jouer un rôle dans la décision de l’incision la plus adaptée à chaque patient. Par exemple, un implant en gel de silicone nécessite une incision de 4 à 5 cm, tandis qu’un implant salin peut être placé par une incision légèrement plus petite. Une femme ayant une aréole de petit diamètre peut ne pas être en mesure d’accepter une incision de 4-5 cm pour la mise en place d’un implant en gel et aurait besoin d’un pli inframammaire ou d’une incision trans-axillaire. Comme mentionné ci-dessus, l’incision péri-aréolaire peut être associée à un taux légèrement plus élevé de contracture capsulaire. L’avantage de cette incision est qu’elle est placée à la frontière entre la peau pigmentée et non pigmentée et qu’elle est bien camouflée.
L’incision trans-axillaire est utilisée par certains chirurgiens pour l’augmentation mammaire primaire, mais son utilisation est limitée pour la chirurgie de révision. Une incision de 4 à 5 cm dans un pli de peau naturel dans la zone des aisselles est utilisée pour créer une poche sous-musculaire pour la mise en place d’un implant. Cette technique peut faire apparaître les implants un peu hauts car il est difficile d’atteindre la partie inférieure de la zone de dissection sans une instrumentation très spécialisée. L’incision trans-axillaire évite de placer une cicatrice sur le sein mais laisse une cicatrice visible dans la zone des aisselles. Dans les climats plus frais, ce n’est pas un problème, mais dans les climats plus chauds où les débardeurs, les chemisiers sans manches et les maillots de bain sont portés plus fréquemment, la cicatrice peut être remarquée en levant le bras en l’air.